1Appelle donc ! y aura-t-il quelqu'un qui te réponde ? 2Non, le chagrin tue l'insensé, 3J'ai vu l'insensé pousser des racines ; 4ses enfants étaient loin de secours, 5L'affamé mangea ses moissons, 6Car les maux ne sortent point de terre, 7mais l'homme est né pour le malheur, 8Mais pour moi, je m'adresserais à Dieu, 9Il fait des choses grandes, insondables, 10Il répand la pluie sur la terre, 11Il place en haut lieu les hommes abaissés, 12Il rompt les complots des gens rusés, 13Il prend les habiles dans leurs ruses, 14de jour ils heurtent contre les ténèbres, 15Ainsi sauve-t-il de l'épée de leur bouche, 16et il y a pour le faible une espérance, 17Voici, heureux l'homme que Dieu châtie !… 18car Il blesse, et bande la plaie, 19dans six détresses, Il est ton libérateur, 20durant la famine, Il te sauve de la mort, 21au fouet de la langue tu seras dérobé, 22tu te riras du désastre et de la famine, 23car tu as un pacte avec les pierres des champs, 24Alors tu éprouveras que ta tente n'est que paix, 25et tu éprouveras que ta race est nombreuse, 26tu descendras au sépulcre dans une verte vieillesse, 27Voilà ce que nous avons approfondi : il en est ainsi ;