1Pourquoi le Tout-puissant n'a-t-Il pas des époques en réserve, 2On déplace les bornes, on ravit les troupeaux, 3on enlève l'âne de l'orphelin, 4on pousse le pauvre hors du chemin, 5voici, comme des onagres, ils vont dans le désert à leur labeur, 6la steppe leur donne du pain pour leurs enfants ; 7nus ils passent la nuit, faute de manteau, 8trempés par les pluies des montagnes, 9On arrache l'orphelin à la mamelle, 10qui s'en va nu, privé de manteau, 11dans leurs enclos il pressure l'olive, 12Du sein des villes sortent les soupirs des mourants, 13D'autres sont ennemis de la lumière, 14Au jour, le meurtrier se lève, 15L'œil de l'adultère épie le crépuscule, 16De nuit, ils percent les murs des maisons, 17Car le matin est pour eux l'ombre de la mort, 18Vite [l'impie] passe comme glissant sur les eaux ! 19Comme le sec et le chaud enlèvent l'eau de neige, 20le sein maternel les oublie ! 21lui qui dépouilla la femme stérile, 22Non ! Dieu par sa force conserve les violents ; 23Il lui donne de quoi se rassurer, 24ils se sont élevés : il ne faut qu'un instant, 25S'il n'en était pas ainsi, qui me démentirait,