1O ! si tu entr'ouvrais les Cieux et descendais, par ta présence ébranlant les montagnes, pareil au feu qui brûle la ramée, au feu qui fait bouillir l'eau, pour faire connaître ton nom à tes adversaires, par ta présence ébranlant les nations, 2comme lorsque tu fis des prodiges que nous n'osions attendre, et descendis, par ta présence ébranlant les montagnes ! 3Jamais ni l'ouïe, ni l'oreille, ni l'œil ne découvrit un Dieu sinon toi, qui en agît ainsi envers ceux qui s'attendent à lui. 4Tu viens au-devant de qui se plaît à faire le bien, et de qui suivant tes voies garde ta mémoire. Voici, tu t'irritas, car nous avions péché ; [nous suivîmes] longtemps cette voie ; et nous aurions été sauvés !… 5Et nous fûmes tous comme un impur et toute notre justice comme une robe immonde, et comme une feuille nous nous flétrîmes tous, et comme un ouragan nos crimes nous emportèrent : 6et personne qui invoque ton nom ! qui se réveille pour te saisir ! car tu nous as caché ta face et nous laisses périr par l'effet de nos crimes. 7Mais maintenant, Éternel, tu es notre père, nous l'argile et toi notre formateur, et tous nous sommes l'œuvre de tes mains. 8Ne t'irrite pas, ô Éternel, à l'extrême, et ne garde pas à jamais la mémoire du crime ! Voici, ah ! regarde, nous sommes tous ton peuple ! 9Tes villes saintes sont un désert, Sion est un désert, Jérusalem une solitude. 10Notre maison sainte et glorieuse où nos pères t'ont loué, est incendiée, et tout ce que nous aimions est dévasté. 11A ces faits peux-tu te contenir, ô Éternel, garder le silence, et nous humilier à l'excès ? 12je vous destine à l'épée, et vous serez tous jetés à la tuerie, parce que j'ai appelé et que vous n'avez pas répondu, j'ai parlé, et que vous n'avez pas écouté, et avez fait ce qui est mal à mes yeux, et choisi ce que je n'approuve pas.